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Deux grands systèmes alimentaires

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Le système herbager

Inspiré du modèle Aveyronnais, c’est le plus fréquent dans la région. Les brebis de race Lacaune, valorisent des surfaces fourragères (prairies temporaires et naturelles) par le pâturage. Elles sont complétées à l’auge par du foin (luzerne, sainfoin, graminées) et des céréales. Lorsque c’est possible les éleveurs produisent leur foin pour réduire les coûts de production. Lorsque des parcours sont disponibles, ils sont utilisés en période de tarissement. Pour être rentable ce système nécessite d'une part une bonne productivité des brebis

(> 200 l/brebis/an) et d'autre part de disposer de foncier suffisamment productif (5 à 7 brebis / ha).
La conduite du troupeau en filets mobiles permet de s’affranchir de la garde. Dans ce système la génétique tient une place importante et constitue un poste de dépenses conséquent (une agnelle de 3 mois est achetée environ 200 €).

Le système pastoral

Il ne représente qu’un quart des éleveurs de la région. Basé sur l’utilisation de ressources naturelles (parcours), il exige des races rustiques capables de les valoriser au mieux (Brigasque, Sarde, Thônes et Marthod). La race Brigasque est originaire de la vallée de la Roya dans le département des Alpes Maritimes. Cette race à très faible effectif est très adaptée à la fois à la très haute montagne comme aux parcours méditerranéens.


Les troupeaux sont de tailles plus importantes qu’en système herbager (de 120 à 150 brebis) conduits de manière extensive avec une faible productivité (80 à 150 l/brebis/an). Le système trouve sa cohérence en limitant au maximum les achats alimentaires, associé à une bonne valorisation du lait. Il est indispensable de disposer de beaucoup de surfaces (> 1 ha/brebis) pour faire pâturer les animaux, souvent avec de la garde ou une surveillance. Cependant les terres exploitées sont en général disponibles à un coût acceptable. Dans un contexte de pression foncière important cela constitue une voie d’accès au foncier et donc d’installation intéressante. Des collectivités locales ayant des surfaces de parcours ont déjà montré leur intérêt pour ce type d’élevage (fermes communales, mise à disposition de foncier…).


Les résultats technico-économiques de dix fermes de la région PACA font l'objet d'une collecte et d'un traitement en vue d'établir des références fiables. Parmi celles-ci, quatre intègrent le réseau national de références en brebis laitière.

A partir des résultats observés dans ces dix fermes deux cas type ont été créés. Ils visent à décrire une exploitation représentative du système de production dans lequel toutes les conditions au bon fonctionnement du système sont réunies.


 

 

Pastoral

Herbager intensif

Main d'œuvre

 

1,5 UTH

1,5 UTH

 

Troupeau

Brebis

120 Brigasque

65 Lacaune

Brebis traite

105

65

Production (l/brebis)

110

250

production de l'atelier (L)

11550

16250

 

Surfaces

Prairies temporaires (ha)

0

7

Prairies permanentes (ha)

6

0

Parcours (ha)

300

0

 

Alimentation

Fourrage (kg/brebis)

400

700

Céréales (kg/brebis)

90

200

 

Valorisation

Lait (€/l)

4,3

3,9

Viande (€/agneaux)

30

60

 

Charges

Alimentations

9 500 €

14 000 €

Élevages

3 000 €

3 000 €

Structures

10 000 €

13 500 €

Transformations et commercialisations

7 000 €

8 000 €

Total charges

29 500 €

38 500 €

 

Produits

Laits

49 665 €

63 375 €

Viandes

2 000 €

3 500 €

Primes

12 000 €

5 000 €

Total produits

63 665 €

71 875 €

 

Indicateurs économiques

EBE

34 165 €

33 375 €

EBE/UTH

22 777 €

22 250 €


Alors que la structure des exploitations est très différente, les résultats économiques sont proches.

Ces chiffres ne prennent pas en compte les amortissements ni les remboursements d'emprunt. Globalement on peut dire qu'il y a plus d'investissement à faire dans le système herbager intensif.